La Saison 1983/84 qui s'est achevée il y peu sur PES 2020 pour la partie du championnat de France (D1, D2 et Coupe de France), et sur PES 2018 pour la Coupe d'Europe est l'occasion de dresser un bilan, non pas sur les résultats sportifs et les classements, mais sur ce que PES 2018 et 2020 nous ont livré comme informations. Et il paraît clair qu'il y a beaucoup à dire.
Commençons par PES 2020, qui a accueilli les licences Françaises de D1, D2 et Coupe de France 1983/84. L'opus 2020 dès sa première utilisation traduit une rupture assez marquée par rapport au 2019. Le moteur graphique n'est pas le même, et dès la prise en main, on est rapidement séduit par ce nouveau moteur graphique différent, augmentant la sensation HD. Les premiers matchs sur le 2020 nous donnaient l'impression également d'un meilleur équilibre, ou on se fait moins prendre en contre par l'IA qui était assez impitoyable dans le 19. Bref, c'est avec beaucoup d'enthousiasme que la Saison 1983/84 était lancée.
Hélas, rapidement au fil des matchs, on se rend vite compte des incohérences du 2020.
Le tout premier, est que L'IA refuse tout simplement de jouer ! L'équipe adverse (même avec des bonnes stats comme Bordeaux, PSG, Monaco etc...) remonte bien le ballon jusqu'à la surface de réparation, mais ensuite, plus rien !!!! Arrivé devant les 18 mètres, l'IA se met à jouer à la ba balle latéralement, sans jamais tenter de percer la défense, ni de tirer .... un scénario qui s'est reproduit pratiquement à tous les matchs, et le fait d'augmenter la difficulté n'y change rien. Fini, les défenses sous pression, les gardiens bombardés de frappes en tout genre comme dans le PES 2019 ou l'IA était beaucoup plus offensif. Bref, l'ennui a souvent été au rendez-vous, et peu de matchs durant toute la saison ont été spectaculaires, et d'ailleurs, il y a très peu de scores élevées, et pratiquement pas de renversement de situation. Je me souviens m'être plaint du réalisme froid et chirurgical de PES 2019, mais finalement, ça ressemblait bien mieux à du football total et débridé. Bref, on l'aura compris, à mes yeux, PES 2020 ne restera pas dans les annales, et m'a littéralement épuisé à force de manque de spectacle. Pour tout dire, il était temps que la saison se termine, et j'avoue avoir eu du mal à la finir, tant les matchs disputés n'étaient que rarement intéressants. Toutes ces carences ont été moins flagrantes à visualiser lors des résumés dans mes émissions "Téléfoot" puisque seuls les moments intéressants étaient conservés.
Quant au mode graphique, il a été aussi en trompe l'oeil ! Séduisant au départ, mais finalement beaucoup trop criard, et baveux au niveau des couleurs. A montage vidéo, il m'aura fallu abaisser le niveau de saturation et de luminosité à -20 pour obtenir un contenu acceptable. On peut dire qu'ils ont eu la main lourde chez KONAMI au niveau des balances de couleur. Les matchs disputés en mode Jour/Soleil, sont beaucoup trop lumineux.
Abordons, les points positifs de ce 2020, malgré tout il y en aura eu deux ... Le mode été qui permet de démarrer un match de jour, et qui devient nuit en seconde période, est un réel facteur de réalisme et d'immersion, et les angles de caméra proposés qui sont très bons, et qui n'existaient pas dans les précédents PES. Autre satisfaction annexe, c'est la possibilité d'affecter un Sider qui m'a permis d'insérer chaussures et ballons rétro ainsi que les shorts courts. A titre volontaire, et malgré une large bibliothèque de choix de stades à insérer dans le jeu, aucun stade autre ceux du jeu n'ont été utilisés, car incompatibles avec l'angle de caméra que j'utilisais, et beaucoup de beugs de tribunes étaient constatés.
En conclusion, cela nous montre une fois de plus que KONAMI a vraiment des soucis de stabilité et de continuité d'un PES à un autre. Le 19 était très sobre sur le plan graphique, alors que le 20 était raté. Le fait de développer la prochaine saison 1984/85 sur PES 2021, qui semble être une copie conforme du 20 ne me donne guère d'illusions sur des points d'améliorations, mais certaines avancées techniques avec l'utilisation du Sider qui n'existaient pas sur le 20, ont le mérite d'apporter des éléments visuels probants pour les prochaines vidéos, comme les filets triangulaires, les visages HD etc...
Utilisé pour la Coupe d'Europe 1983/84, PES 2018, lui au moins a offert un gameplay satisfaisant et énergique, qui n'était pas sans rappeler l'époque de PES 2017 sur PS4.
Rapide, vif, allant d'un but à l'autre, avec un IA très entreprenant, le contenu des matchs de Coupe d'Europe n'avait rien à voir avec celui offert par PES 2020. J'ai pris beaucoup plus de plaisir à jouer sur le 18 cette saison, ou le seul défaut constaté était là aussi une palette de couleurs beaucoup trop vive, ou avant de les insérer dans le jeu, il m'a fallu abaisser la saturation d'environ -30 !!! La qualité graphique des pelouses, hélas n'était pas très bonne sur le 18, et l'angle de caméra beaucoup moins extensible m'obligeait à n'être pas assez large, mais sinon, au niveau gameplay, rien à dire. Alors pourquoi ne pas continuer sur le 18 ? Tout simplement car il est impossible d'utiliser un Sider, ce qui complique beaucoup de choses, car sans Sider, impossible d'obtenir les shorts courts dont hélas le Coupe d'Europe 1984 n'a pas bénéfcié. Cela oblige à passer par des fichiers cpk dans le dossier Download pour insérer des chaussures, ballons rétro, et panneaux publicitaires, mais hélas, les fichiers disponibles pour PES 2018 sont rares sur le net, et à part un ballon adidas classic et Tango, et des chaussures Puma ou les Copa Mundial d'Adidas, le contenu est trop maigre pour continuer à proposer un projet vintage digne de ce nom.
Ainsi, le contraste a été saisissant entre un PES 2020 décevant et mou du genou, et un PES 2018 considéré à tort comme ringard mais beaucoup plus énergique qui a tenu toutes ces promesses.